Technologie : La RATP vient de l’officialiser : la 4G est désormais disponible sur l’ensemble du réseau souterrain du métro parisien. La fin d’un feuilleton long de huit ans pour la régie des transports en communs de la capitale.
Mieux vaut tard que jamais. En 2013, la RATP le claironnait : la 4G sera accessible sur l’ensemble de ses 304 stations franciliennes dès la fin 2015. Las, il faudra finalement attendre cinq ans supplémentaires pour voir l’ensemble du réseau de métro parisien couvert par la 4G.
L’ensemble des opérateurs télécoms français – à savoir Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free – vient en effet d’annoncer avoir couvert intégralement le métro parisien avec la génération actuelle de technologie sans fil, faisant ainsi de la RATP le premier réseau de transport historique à proposer l’accès à la 4G sur l’ensemble de son réseau, qu’il soit souterrain ou non.
L’aventure n’aura toutefois pas été de tout repos. Il a ainsi fallu installer 300 km de câbles, 3 000 antennes et 280 locaux techniques sur des infrastructures mal climatisées, étroites, « souvent souterraines et parfois centenaires », comme l’a rapporté la régie de transports. Dans le détail, l’accessibilité à la 4G dans le métro parisien repose aujourd’hui sur la présence de 321 sites, chargés de couvrir les accès, les quais et les tunnels des 304 stations souterraines que compte le réseau de la capitale.
De longue haleine
Pour rappel, les autorités s’étaient converties aux réseaux mobiles dès 2012 en passant un accord avec SFR pour la couverture de son RER A en 3G+. La marque au carré rouge avait vite été suivie par Bouygues Telecom, dans le cadre d’un déploiement (assuré par Sogetrel) de la 3G et de la 4G dans le métro parisien et sur les lignes RER. Orange et Free avaient de leur côté mis plus de temps à se lancer dans cette aventure technologique, en raison de demandes de la régie de transports en commun jugées trop importantes.
Reste qu’alors que tout devait être bouclé pour fin 2017, la RATP avait repoussé la perspective d’une couverture de son réseau en 3G/4G à la fin 2019, alors même que la totalité des stations et des tunnels devait être couverte en… 2015. « Dès 2000, la RATP a été l’un des premiers réseaux au monde à déployer la 2G sur son réseau, alors même que le taux de pénétration du mobile n’était que de 50 %. Le déploiement de la 3G/4G est toutefois beaucoup plus complexe », faisait alors valoir la régie pour justifier l’allongement des délais.
La patience aura finalement payé pour les utilisateurs du réseau de transport parisien, fréquenté en 2018 par 1,89 milliard de voyageurs, un chiffre en progression de 4,5 % sur cinq ans.
Par Pierre Benhamou | Modifié le