Technologie : Airbus s’est associé avec l’opérateur singapourien M1. Le but ? Déterminer dans quelle mesure la 5G peut permettre le développement des aéronefs autonomes en milieu urbain.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? La réponse à cette question ne sera bientôt plus déterminante pour la suite de votre périple. C’est en tout cas ce que nous apprend le partenariat noué cette semaine entre Airbus et l’opérateur singapourien M1 pour développer le pilotage d’engins aériens autonomes en s’appuyant sur les réseaux 5G.
Le constructeur européen s’apprête ainsi à expérimenter de nouvelles techniques s’appuyant sur la 5G pour déterminer si ces appareils sans pilotes peuvent fonctionner de manière sûre, y compris dans des zones désignées réservées aux drones.
Airbus et l’opérateur asiatique mèneront des essais aériens sur les côtes de Singapour en s’appuyant sur les réseaux télécoms, qui serviront à faciliter un meilleur positionnement géolocalisé des appareils. Comment ? En se basant sur les données des réseaux de l’opérateur, censées être plus précises que les technologies actuelles des systèmes mondiaux de navigation par satellite.
La 5G comme seul pilote
Les enseignements tirés de ces essais devraient permettre de mieux comprendre les limites des normes 5G pour les applications de mobilité aérienne urbaine, ainsi que les futures opérations de systèmes d’aéronefs sans pilote dans un environnement urbain et côtier aussi dense que celui de Singapour. Le tout dans le but d’établir des protocoles pour « l’adoption en toute sécurité de la 5G » comme technologie de base pour faciliter la conception et l’exploitation des avions sans pilote.
Pour Isabel Del Pozo De Poza, responsable de la gestion du trafic aérien sans pilote d’Airbus, « cette collaboration permettra d’établir dans quelle mesure la 5G pourrait permettre aux systèmes d’aéronefs sans pilote de s’intégrer en toute sécurité et de voler dans les espaces aériens nationaux ».
Outre les essais côtiers, M1 et Airbus ont prévu de mener des essais de connectivité pour les zones terrestres, ce qui permettrait aux deux sociétés de tirer parti de l’intérêt croissant pour les systèmes d’avions sans pilote d’autres industries. Le constructeur européen mettra à disposition une flotte de ces systèmes pour les essais ainsi que son expertise industrielle pour garantir que les opérations de vol répondent aux exigences de sécurité et de réglementation.